Communiqué de presse

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Oui à une mobilité durable !

Non au prolongement de l’autoroute 25.

Joliette, le mardi 20 juin 2023 - Alors que le Sommet municipal 2023 – Lanaudière engagé pour l’environnement s’est conclu le 15 juin dernier par la Déclaration lanaudoise pour l’environnement, le Conseil régional de l’environnement de Lanaudière et le groupe citoyen Sauvons la forêt du prolongement de l’autoroute 25 s’unissent contre le projet de prolongement de l’autoroute 25. Ce projet, comme planifié actuellement, provoquera des impacts négatifs irréversibles. Plusieurs organisations nationales en environnement et en mobilité soutiennent d’ailleurs ces efforts de mobilisation pour une mobilité durable, notamment Vivre en Ville, Trajectoire Québec, le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ), Équiterre, la Fondation David Suzuki, le Réseau de milieux naturels protégés et Nature Québec.

En mars 2022, le gouvernement du Québec a confirmé par son Plan québécois des infrastructures 2022-2032 son intention de prolonger l’autoroute 25 (A25) entre Saint-Esprit et Sainte-Julienne. Le projet consiste en un prolongement de 9,12 kilomètres au coût d’environ 32 millions du kilomètre sur une largeur de 90 mètres, soit l’équivalent de quatre voies, endommageant ainsi de nombreux milieux humides et détruisant des écosystèmes. Ce projet est également prévu dans la Loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure adoptée en 2020, permettant au gouvernement de contourner le processus d’évaluation régulier d’un projet en suspendant certaines dispositions législatives.

Un projet aux impacts néfastes multiples

La trajectoire de la potentielle route nationale traverserait notamment deux écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) abritant des espèces menacées et vulnérables. En plus des conséquences sur le plan environnemental, ce projet d’envergure mettrait en péril la qualité de vie et la santé des résidentes et des résidents, la vitalité des commerces, les exploitations agricoles et acéricoles, en plus d’accroître la dépendance à la voiture. Le prolongement de l’A25 pourrait se traduire, entre autres choses, par davantage d’îlots de chaleur et une augmentation de la congestion due au trafic induit. En effet, en moyenne, il est possible d’observer la congestion automobile revenir en force pendant la décennie qui succède la fin de travaux d’augmentation de la capacité routière.

Face aux enjeux d’augmentation du volume des véhicules, du phénomène de demande induite et des goulots d’étranglement à venir, il faut se tourner vers de réelles solutions à même d’assurer la décongestion du réseau routier, et ce, dans une perspective de durabilité environnementale. Pour se faire, il faut agir pour la mobilité durable et des milieux de vie complets.

Pour une population, une économie et un environnement sains

Pour les organisations rassemblées, il est essentiel de refuser la fausse bonne idée du prolongement de l’autoroute 25 et d’opter pour une démarche proactive de développement de la mobilité durable — seule voie possible pour une réduction pérenne de la congestion routière et un développement socio-économique soutenable.

Dans l’objectif d’offrir à la population et aux villégiateurs un milieu de vie complet, agréable et accessible, la région de Lanaudière et le gouvernement du Québec doivent opter pour une offre de transport locale et régionale, active et collective ; une préservation durable des milieux naturels ; la consolidation des villes et des villages ; et un soutien accru au développement économique local de proximité.

Les organisations saluent par ailleurs la Déclaration lanaudoise pour l’environnement. Protection des milieux naturels, réduction de la part de l’utilisation de l’auto solo, amélioration de l’offre de transport actif et collectif, et soutien de l’économie de proximité sont des principes en phase avec la mobilité durable, mais qui seront difficilement atteignables avec l’augmentation de la capacité routière qui serait engendrée par le prolongement de l’autoroute 25.

Prenons des mesures à la hauteur de l’urgence d’agir.


- 30 -

À propos du Conseil régional de l’environnement de Lanaudière

Fondé en 1991, le Conseil régional de l'environnement de Lanaudière (CREL) est un organisme reconnu par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), qui fait partie du Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ). Sa mission est de concerter, de conseiller et d’influencer les intervenants lanaudois en matière d’environnement et de développement durable, en proposant des solutions et en mettant en œuvre des actions, afin d’assurer le droit de vivre dans un environnement sain.

Ses principaux domaines d’intervention sont la lutte et l'adaptation aux changements climatiques, l’éducation relative à l'environnement (ERE), l’aménagement et la protection des milieux naturels, la gestion des matières résiduelles, l’agriculture de proximité et la promotion du développement durable.

Source :

Laurence Bleau, chargée de communications, des événements et de la mobilisation
Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CREL)
laurence.bleau@crelanaudiere.ca | 450 756-0186

Shanie Gauthier, porte-parole
Groupe citoyen Sauvons la forêt du prolongement de l’autoroute 25
faunedesbois@outlook.com

Thalie Labonté, conseillère aux affaires publiques                                                   
Partenaire national - Vivre en Ville                                                                           
thalie.labonte@vivreenville.org | 514 893-7998